Les photos sont impressionnantes. Et Jérôme Bétemps, auteur de ce coup de ligne qui ne doit rien au hasard, semble abasourdi ! Jéôme est un vrai spécialiste, il pêche les lacs de montagne dans les Hautes-Alpes et les Pyrénées à la recherche du cristivomer depuis plusieurs années. Il a acquis une solide expérience du comportement de ce poisson si rare, d'originie nord-américaine et introduit dans les lacs français.
Les gros cristivomers sont rares, très rares. Il faut se lever tôt, choisir la bonne période, le bon leurre. Et c'est au lever du jour, à 5h38 du matin, avec ses deux amis Simon Priéto et Quentin Reber qu'il touche ce géant. Le combat, l'émotion, le matériel... Jérôme nous a tout raconté mais on garde un peu de suspense : tous les détails sont dans le numéro de La Pêche et les poissons qui est sorti le jeudi 27 juillet (n°939), article disponible aussi en ligne pour les abonnés web !
Le cristivomer, portrait d'un salmonidé rare en France
Dans le n°919 de La Pêche et les poissons, Marc Delacoste consacrait un article à la famille des ombles, une branche de la famille des salmonidés. Il en dressait ainsi le portrait :
Le cristivomer (Salvelinus namaychush) a été introduit au début du XXe siècle, depuis l’Amérique du Nord d’où il est originaire. Typiquement lacustre, il est présent et se reproduit dans des lacs d’altitude alpins ou pyrénéens et, plus récemment, dans quelques plans d’eau du Massif central. Le cristivomer peut atteindre des tailles considérables dans les immenses lacs canadiens – le record mondial serait de 46 kg ! – grâce à une longévité record car il peut vivre plus de quarante ans. Sous nos latitudes, il fréquente des milieux bien plus pauvres, mais cette belle longévité lui permet d’atteindre des tailles proches du mètre. La pêche de cette espèce très lucifuge, vivant le plus souvent en profondeur, n’est jamais facile et réclame abnégation et ténacité. On le traque principalement aux leurres (jigs, ondulantes) ou au vairon manié, en insistant et en pêchant très près du fond. C’est en début de saison, juste entre le dégel des lacs et le début du réchauffement de leurs eaux que les chances sont toujours les meilleures.