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Bien choisir son bateau - Partie 2 - Les contraintes matérielles

Il y a peu, nous avons passé en revue les critères de sécurité liés aux eaux les plus fréquentées dans une première partie à découvrir ici. Mais d’autres critères, plus matériels, entrent en ligne de compte dans le choix d’un bateau. 

Dossier Bien choisir son bateau

Le prix et les coûts de fonctionnement d’un bateau dépendent généralement de sa taille mais, même sans réelle contrainte budgétaire, les dimensions peuvent poser problème, notamment s’agissant du stockage. Il faut donc réfléchir à l’endroit où l’embarcation sera remisée pour déterminer des dimensions acceptables.

La longueur et la largeur de l’attelage, son rayon de braquage, doivent être pris en considération dès le départ si on doit faire des manœuvres.
Crédit photo : Michel Tarragnat

Quelle taille ?

Dans un garage de ville ou un box pour voiture, par exemple, dont la dimension standard est 2,50 x 5m, on peut se voir limité à une coque de 3,70m tout simplement parce qu’entre le moteur thermique et la flèche de la remorque, avec une coque de 4m, on risque de ne pas pouvoir fermer la porte ! Si vous raccourcissez le timon, outre une éventuelle perte d’homologation de la remorque, vous risquez de ne plus pouvoir ouvrir le coffre du véhicule une fois attelé, ou même de voir le bateau toucher la voiture sur un braquage sévère… On peut aussi rencontrer des contraintes liées à la largeur d’un portail ou au rayon de braquage pour manœuvrer (à savoir : une entrée scabreuse se gère mieux en marche arrière). Si la manœuvre est trop complexe et que vous décidez de rentrer le bateau à la main, son poids devient un problème surtout avec une légère pente. Un conseil : comptez large car avec un portail qui ne laisse que 10 cm de chaque côté, ça touchera tôt ou tard. L’idéal est d’avoir 25-30 cm minimum de chaque côté. Choisissez le bateau en conséquence… ou faites agrandir le passage ! Bref, il ne faut jamais acheter un bateau sans avoir pris des mesures pour s’assurer que tout va bien se passer en matière de stockage et de manœuvres.

Outre leur prix raisonnable, les petites motorisations se mettent à l’eau et se rangent très facilement. Si le confort reste spartiate, sur de petits et moyens biotopes, c’est suffisant. 
Crédit photo : Michel Tarragnat

Les mises à l'eau

La qualité des mises à l’eau est l’éternel problème de tout propriétaire de bateau. Si vous avez la chance de disposer de belles rampes en béton avec de bonnes pentes, vous ne serez pas limité par ce problème. Mais avec les mises à l’eau sauvages (non aménagée, terrain brut), c’est une tout autre histoire. En théorie, on peut toujours s’adapter en s’équipant d’un véritable 4x4 (boîte courte de préférence automatique, blocage de différentiel et pneus qui accrochent). Mais alors, l’investissement n’est plus du tout le même. Nous avons déjà publié toute une série d’articles sur ces problématiques de mise à l’eau donc je ne vais pas revenir en détail sur le sujet. Retenez simplement que plus un bateau est grand et donc lourd, plus les mises à l’eau doivent être de bonne qualité.

Si vous utilisez des mises à l’eau sauvages avec des sols douteux, il faudra revoir le poids du bateau à la baisse ou la motricité du véhicule à la hausse. Voire les deux... 
Crédit photo : Michel Tarragnat

Pensez également que certaines mises à l’eau faciles par haut niveau d’eau peuvent devenir bien plus compliquées si l’eau vient à baisser (marnage, sécheresse). Si vous ne souhaitez pas changer de voiture ou si vos mises à l’eau accessibles sont un peu « rock & roll », orientez-vous vers une coque légère de 500 kg voire moins. Le coût d’un bateau ne se limite pas à son prix d’achat, il faut aussi tenir compte des coûts d’utilisation. L’assurance, bien sûr, sachant que plus le bateau est cher, plus elle le sera aussi, même si ce n’est pas un poste réellement exorbitant. Il faut prévoir également les batteries pour le moteur électrique. Un système en 12V pour un bateau léger coûte bien moins cher qu’un système en 24 ou 36V et bien sûr le budget carburant.

En ces temps d’énergie chère, l’essence peut devenir un poste budgétaire préoccupant. Il faut en tenir compte lors du choix de la motorisation.
Crédit photo : Michel Tarragnat

La consommation

Ce dernier est le point le plus critique, surtout par les temps qui courent. Pour donner une idée, avec une motorisation moyenne (50-60 CV), il faut compter actuellement dans les 20-30 € d’essence par sortie, étant entendu que c’est étroitement lié à l’intensité des déplacements. Or, cette puissance est souvent insuffisante pour certaines coques lourdes du genre 5 m en fibre de verre, ou en aluminium si l’étrave est en V prononcé. Rien n’est plus frustrant qu’un bateau sous-motorisé. En outre, l’économie de carburant ne sera pas forcément au rendez-vous puisque le moteur va généralement être utilisé à plein régime. L’idéal est d’être légèrement sur-motorisé et de naviguer à régime réduit (environ 4 000- 4 500 t/mn), ce qui laisse de la marge le jour où vous sortez avec toute la petite famille.

Un bateau lourd impose un gros moteur, une grosse remorque, un véhicule puissant et des mises à l’eau parfaites.
Crédit photo : Michel Tarragnat

Essayer avant d'acheter

Il faut donc bien se renseigner sur les besoins en motorisation de son bateau, ou faire des essais avant d’acheter, sachant que les vitesses de déjaugeage et de pointe sont de bons indicateurs. N’oubliez pas qu’à motorisation égale, un bateau plus petit, qui sera donc plus léger, peut s’avérer nettement plus performant et économe. Il y a donc deux façons d’aborder la question : choisir une coque et subir la consommation en achetant le moteur que son poids exige ou, à l’opposé, choisir le genre de consommation qu’on est prêt à assumer. Cela revient à choisir alors une motorisation puis à choisir une coque performante avec cette puissance décidée.

Sur des rampes de cette qualité, vous pourrez sans problème utiliser une simple berline pour tracter et mettre à l’eau : le cas le plus favorable.
Crédit photo : Michel Tarragnat

Sur la route

Sur la route, il doit y avoir adéquation entre la puissance du véhicule, son poids, et celui de l’ensemble remorque-bateau. Ce n’est pas qu’une question de réglementation sur le PTRA (poids total roulant autorisé), c’est surtout une question de sécurité. Certains attelages réglementaires sont clairement dangereux (tenue de route, distance de freinage). Mieux vaut éviter les combos border line (bateau limite trop lourd pour la voiture) qui épuisent véhicule et embrayage, explosent la consommation et sont dangereuses en cas d’urgence.

 

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Bateaux / Kayaks

Magazine n°928 - Septembre 2022

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