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Taille des leurres : 10 conseils pour viser juste

Sachant qu’on trouve des leurres de 3 à 40 cm permettant de faire face à toutes les situations, le choix d’une taille en particulier doit faire l’objet d’une réflexion. Si l’espèce visée est le principal critère, il y en a bien d’autres.

 1 Bien connaître les standards

Pour chaque espèce, il existe une fourchette de tailles de leurre considérée comme standard. Par exemple, 12 à 15 cm pour le brochet et le black-bass, 10 à 12 pour le sandre, 8 à 10 pour la perche adulte, 3 à 7 cm pour la truite, le chevesne ou la perchette, etc. Ces tailles sont censées correspondre au régime alimentaire classique de ces espèces, lié à celle de leur gueule. Elles sont également calibrées pour être utilisées avec une canne de puissance adaptée à l’espèce. Bien que ces standards puissent être discutables, un brochet attaquant sans problème une proie faisant entre le tiers et la moitié de sa taille, disons que c’est une bonne base de départ.

2 Imiter les proies

Une règle de bon sens consiste tout simplement à utiliser un leurre dont la taille est la plus proche de celle des poissons ou crustacés que mangent les carnassiers recherchés, ou si on n’en sait rien, de celle du poisson fourrage dominant. En général, on essaie également de choisir une forme et un coloris proches de ceux de ses petites proies habituelles, notamment quand on pratique en eaux claires. Toutefois, il est fréquent que l’utilisation d’un leurre légèrement plus gros que la taille moyenne des proies rapporte plus de beaux poissons (effet d’aubaine). Dans le doute, mieux vaut choisir un tout petit peu plus gros qu’un peu plus petit, sauf quand les carnassiers se focalisent sur des alevins.

3 Viser large

Il est courant de pêcher des eaux où différentes espèces de carnassiers cohabitent, ou encore différentes classes d’âge au sein de la même espèce. Il est alors tentant de choisir une taille permettant de prendre un peu tout. Un leurre de 10-12cm, par exemple, peut prendre aussi bien le brochet, le black-bass, le sandre que la perche adulte. C’est pourquoi cette fourchette est la plus employée, elle concilie assez bien quantité et qualité des prises. Mais ça ne veut pas dire que c’est forcément la meilleure gamme de tailles en toutes circonstances.

4 Adapter canne et leurre

Le matériel dont on dispose, notamment la puissance de la canne et le diamètre du fil, influe fortement sur la gamme de tailles et donc de poids que l’on peut exploiter. Aucun ensemble ne peut permettre de pêcher correctement avec des leurres de 4 et de 20 cm. Il y a donc des choix à faire: une canne adaptée aux leurres qu’on veut employer ou des leurres adaptés à la canne que l’on possède. L’idéal est de disposer de plusieurs cannes de puissances différentes mais on peut aussi ruser. Le drop-shot, par exemple, permet de pêcher à la fois petit et lourd. Même chose pour certains petits leurres très denses (plomb palette, casting jig).

5 Gérer le lestage

La résistance de l’eau augmente avec la taille du leurre. À plombée égale, la taille d’un leurre souple peut en fait complètement modifier son comportement. Un shad de 7 cm, par exemple, sur une tête plombée de 10g coule vite et permet des animations saccadées même en profondeur. Le même type de shad, toujours avec 10 g mais mesurant 25 cm aura une nage hyper planante et pêchera dans un mètre d’eau, guère plus. On peut donc jouer sur la taille pour s’adapter aux conditions (profondeur, courant) et à l’humeur du poisson. Garder la même nage en changeant la taille imposera également de modifier votre plombée.

6 Régler sa distance

Taille et poids allant généralement de pair, si on doit lancer loin pour atteindre des postes éloignés ou encore en présence d’un vent fort, on peut être tenté d’utiliser des leurres plus gros. Ce n’est que partiellement utile car, plus que le poids, c’est bien la densité et l’aérodynamisme d’un leurre qui permettent de le lancer loin. Néanmoins, il est fréquent qu’augmenter d’une ou deux tailles un même type de leurre permette de gagner quelques précieux mètres. C’est particulièrement utile quand on ne peut pas augmenter la plombée (texan non lesté, wacky) ou avec les leurres de lestage intérieur.

7 Gérer le rayon d’action

La notion de rayon d’action d’un leurre est peu connue mais revêt toute son importance dans certaines conditions: mauvaise visibilité, pêche en pleine eau, prospection de grandes étendues, eau froide. Ce rayon d’action dépend de l’intensité des vibrations, des effets visuels et de la taille du leurre. Les trois sont liés puisque plus le leurre est gros, plus il déplace d’eau. On joue également sur la provocation et la notion, innée chez les carnassiers, de rapport effort-bénéfice: plus la proie est grosse, plus elle va justifier l’importance du déplacement (aubaine)

8 Penser aux big baits

Très en vogue chez les chasseurs de trophées, énormes brochets et black-bass notamment, cette approche va chercher à sélectionner les plus beaux sujets en leur proposant de gros voire de très gros leurres. L’idée, qui se vérifie d’ailleurs assez régulièrement, est que ces poissons se nourrissent surtout de grosses proies et qu’un très gros leurre a donc sans doute plus de chances de les intéresser qu’un modèle de taille standard. On parle là de modèles de 25 à 40 cm, de 100 à 500 g. L’inconvénient de cette approche, c’est justement le poids de ces leurres, qui impose un matériel surpuissant peu confortable, réduisant les combats à pas grand-chose et limitant sérieusement le nombre de touches. C’est un sacerdoce...

9 Taille au-dessus

Ce qu’on appelle up sizing (littéralement taille au-dessus) consiste à décider d’utiliser délibérément un leurre de taille supérieure à celle étant considérée comme la taille standard pour l’espèce recherchée. Autrement dit, de pêcher «plus gros » que d’habitude. Contrairement au big bait, qui vise le poisson trophée, on cible ici le tout-venant. L’augmentation de taille étant surtout destinée à déclencher des touches en jouant sur la provocation et l’agressivité, elle doit donc rester relativement raisonnable. Typiquement, on ajoute entre 3 et 6 cm à la taille standard. Cette approche est utilisée en présence de poissons actifs mais un brin récalcitrants (suivis, refus) et s’accompagne généralement d’animations assez dynamiques

10 Taille en dessous

On l’aura compris, le down sizing est l’exact inverse de l’up sizing. On diminue délibérément la taille standard de 3 à 6 cm. Cette fois, il s’agit d’essayer de convaincre des poissons peu ou pas très actifs, voire craintifs: forte pression de pêche, météo favorisant la méfiance: pas de vent, grand soleil, eau claire, absence totale d’activité. C’est également une option intéressante quand les carnassiers sont clairement orientés sur les alevins de l’année. Le down sizing s’accompagne d’animations particulièrement minimalistes, il impose souvent un matériel plus léger et des montages assez spécifiques comme l’est le drop-shot, par exemple.

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Magazine n°928 - Septembre 2022

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